LES TRAITEMENTS PHYTOSANITAIRES en Seine et Marne




 Il existe 2 types de traitements phytosanitaires contre la chenille processionnaire du pin et du chêne.
  • le traitement biologique (Bacillus thuringiensis)
  • le traitement chimique (diflubenzuron)
Le traitement biologique est la méthode la plus efficace et la plus utilisée en France.

Traitement phytosanitaire biologique :

 

Le Bacillus thuringiensis ssp. kurstaki, couramment désigné par son acronyme Btk, est une bactérie qui vit naturellement dans le sol. Depuis une trentaine d'années, on l'utilise partout dans le monde comme agent de lutte biologique pour réprimer les populations de divers insectes ravageurs forestiers et agricoles.

Contrairement aux insecticides classiques qui agissent généralement par contact (voire même par vapeur) sur le système nerveux ou le déroulement des mues, le Btk n'agit que s'il est ingéré par la chenille. En effet, la substance toxique, la protoxine, est enfermée dans un cristal et ne devient active qu'après l'ingestion, lorsque le cristal est détruit par les sucs digestifs. Libérée, elle attaque la paroi de l'intestin moyen, en créant des brèches. Dans cette phase ultime, la chenille cesse de s'alimenter et meurt rapidement de septicémie (2 à 5 jours).

Sous ses diverses formulations, le Btk peut être appliqué du sol ou par voie aérienne. La pulvérisation aérienne convient pour le traitement des régions boisées et des zones urbaines, car elle permet de couvrir adéquatement les surfaces ciblées.

Le BtK est non toxique. Il est sans danger pour les animaux, les auxiliaires, les insectes pollinisateurs, les organismes aquatiques, les poissons, les végétaux et les utilisateurs.

Important : Le Bacillus thuringiensis est le plus efficace dans les premiers stades larvaires (stade L1 à L3). Le traitement doit être renouvelé en cas de pluie lessivante dans les 2 jours suivant l'application.

Traitement phytosanitaire chimique :

Il existe très peu de formulations agréées pour la lutte chimique contre les chenilles processionnaires du pin et du chêne. Ce sont essentiellement des insecticides de la famille des benzoylurées : le diflubenzuron, ou de la famille des pyréthrinoïdes : la bifenthrine.

Le diflubenzuron
 
Cette famille d'insecticides agit essentiellement par ingestion sur les larves des lépidoptères (papillons).

C'est un mode d'action original (action sur la cuticule de la larve, qui ne résiste pas notamment lors de la mue), il n'a pas ou peu d'action sur les insectes adultes.

Ils ne sont ni systémiques, ni actifs par vapeur. Par leurs modes d'action, ils présentent une action négligeable sur les insectes entomophages puisqu'ils ne consomment pas les végétaux traités.

Ces produits respectent ainsi les insectes prédateurs ou auxiliaires.

Ils  possèdent une bonne persistance sur les arbres traités (3 à 4 semaines environ). Néanmoins, en cas de pluie lessivante (avant que la bouillie n'ait eu le temps de sécher sur la feuille), il convient de renouveler l'application.

La bifenthrine

La bifenthrine est un insecticide de la famille des pyréthrinoïdes, neurotoxique qui agit par contact et ingestion, sur insectes et acariens, à faible dose, avec une forte action de choc.
Sa persistance est de l'ordre de 2 à 3 semaines.

Pour obtenir la mort totale des chenilles processionnaires du pin, il est impératif de bien mouiller les nids car ils sont très denses et quasiment imperméables. Les branches voisines des nids doivent aussi être traitées.
 
Ces traitements doivent être réalisés à basse pression (3 bars maximum).

Important : Il convient de réserver les traitements  chimiques aux interventions de faible ampleur ou de rattrapage éventuel.

ATTENTION, la réglementation évolue régulièrement.

La liste des spécialités commerciales destinées à être utilisées pour lutter contre les processionnaires du pin et du chêne sont disponible à l'adresse Internet suivante :
e-phy.agriculture.gouv.fr

A noter, les formulations à base de Deltamethrine, ne sont plus utilisables depuis le 30/04/2009.
 
Calendrier des traitements :

 
Méthodes de pulvérisation :

IMPORTANT : les pourcentages de réduction du nombre de nids ne sont donnés qu'à titre indicatif, ils peuvent varier en fonction du choix du traitement, de la configuration du site à traiter, du matériel utilisé et de la technicité.
 
Avec un atomiseur dorsal 

Au moyen d'un atomiseur autonome porté dans le dos, on pulvérise de fines gouttelettes de produit sur l'arbre. L'application est extrêmement précise car l'applicateur peut plus facilement se déplacer autour des arbres.
 

Hauteur maxi                                                 de 8 à 12 mètres, la hauteur peut être supérieure si l'applicateur utilise une nacelle.
Réduction moyenne du nombre de nids 80 à 90 %
Avantages                                                        C'est la méthode idéale pour traiter des petits arbres isolés.
A la lance :



A l'aide d'une lance télescopique reliée à une pompe, on pulvérise le produit sur l'arbre. L'application est extrêmement précise car l'applicateur peut plus facilement se déplacer autour des arbres.

 

Hauteur maxi                                                 de 10 à 25 mètres en fonction de l'équipement, la hauteur peut être supérieure si l'applicateur utilise une nacelle.
Réduction moyenne du nombre de nids 80 à 90 %
Avantages                                                        Plus précis que le canon, c'est la méthode idéale pour traiter des arbres isolés.
Inconvénients                                                Traitement plus long à réaliser qu'avec un canon, la taille des gouttes étant plus importante qu'en atomisation, il faut bien maîtriser la technique pour éviter le ruissellement.