La Chenille Processionnaire du Chêne en Seine et Marne


La chenille processionnaire du chêne, Thaumetopoea processionea, est commune en Europe centrale et du Sud (Espagne, Italie).

En France, ses pullulations périodiques sont connues dans différentes régions.

Les papillons, nocturnes, volent au cours de l‘été, de fin juin à mi-septembre selon les régions.

Après l‘accouplement, les femelles déposent leurs pontes sur de fines branches, au sommet des arbres bien dégagés.

Rassemblés en plaques de quelques centimètres de largeur, les œufs n'écloreront qu'au printemps suivant. La vie larvaire de l‘insecte dure de deux à trois mois au cours desquels se succèdent six stades larvaires : 5 mues et une nymphose (transformation en papillon).

Au printemps, les chenilles éclosent très tôt, avant le débourrement (éclosion des bourgeons) des chênes. Elles sont alors capables de rester en quiescence, sans s'alimenter, jusqu'à l'apparition des premières feuilles. En revanche, dès qu'elles ont commencé à se nourrir, elles ne sont plus capables de résister à une famine.

Les chenilles vivent en colonie et s'alimentent la nuit sur le feuillage. Pendant la journée, elles se rassemblent sur les feuilles et les rameaux, et confectionnent un tissage soyeux très léger dans lequel elles s‘abritent et qu‘elles abandonnent après chaque mue.



Dès la fin du jour, elles gagnent le feuillage en procession ou en « troupeau », laissant derrière elles un réseau de fils.

En été, à la fin du cinquième stade larvaire, les chenilles tissent un nid plus résistant composé de fils soyeux mêlés de déjections et d'exuvies (mues desséchées de chenilles).

Ce nid, plaqué sur les troncs et les branches maîtresses, peut atteindre une taille importante en période de pullulation (un mètre de long et plus). Il contient les tissages individuels renfermant les chrysalides. Les adultes apparaissent trente à quarante jours plus tard.

Les populations de chenilles évoluent par gradations au fil des ans. Entre deux pullulations, les chenilles peuvent rester très discrètes pendant de nombreuses années. Ce cycle dépend de nombreux facteurs tels que les parasites naturels, les maladies et les conditions. Un gel de printemps peut être à l'origine d'une mortalité importante de jeunes chenilles affamées et, a contrario, une sécheresse importante des chênes favorise l'environnement de la chenille qui préfère les peuplements clairs.